Saint-André

Église abbatiale Saint-André

Dimanche 29 septembre 2019 - 17h00

Motets et chansons virtuoses à Venise au début du XVIIe siècle

Lassus, Palestrina, Gabrieli

 

La Guilde des Mercenaires

Adrien Mabire, direction

Violaine Le Chenadec, canto

 

Réservation en ligne

 

La Guilde des Mercenaires est un ensemble de musique ancienne constitué de plusieurs artistes réunis autour du cornettiste Adrien Mabire.

Originellement organisation de solidarité regroupant des hommes ayant des intérêts communs, l’ensemble prend le nom de « Guilde Â» pour définir ces musiciens venus de plusieurs horizons mettant en commun leurs connaissances afin de jouer la musique du XVIIe siècle.

Ayant la volonté de faire sonner les « hauts instruments Â» au maximum de leurs possibilités, le cornettiste Adrien Mabire est reconnu comme ayant une image sonore et large, bien que celui-ci puisse aussi jouer doux tel un « clavecin fermé Â» (Artusi, 1628).

L’ensemble s’attache donc à jouer la musique ancienne dans un résultat emballé et virtuose.

La marque de fabrique de La Guilde est celle d’un ensemble entretenant l’héritage légué par les musiciens de l’époque du Seicento, tout en prenant en compte les spécificités de notre temps. Il est primordial pour La Guilde d’apporter au public cette musique non pas comme sur un présentoir, mais comme un moment de joie.

L’ensemble se produit parfois en formation instrumentale pure, mais celle-ci est le plus souvent associée aux voix car, comme le disait Dalla Casa : « De tous les instruments, le plus excellent est le cornet pour imiter la voix humaine. Cet instrument peut jouer piano et forte dans toutes les tonalités, juste comme la voix. Â»

 

Né au sein d’une famille musicienne vivant à Caen, Adrien Mabire suit un cursus classique en trompette moderne auprès de Stéphane Bellanger. Attiré par la musique ancienne, sa rencontre avec Hervé Andéol le pousse à la découverte des instruments anciens à vent qu’il étudie avec Serge Delmas et Jean Tubéry (cornet à bouquin), Jean-François Madeuf (trompette naturelle) et Elsa Franck (flûte à bec). Il participe pendant plusieurs années aux productions de différents ensembles. En dehors de ses activités d’artiste, il enseigne le cornet à bouquin et la trompette baroque dans différentes académies et institutions internationales.

 

Après des études de chant au CRR de Rennes et une licence de musicologie, Violaine Le Chenadec intègre en 2009 le CNSMD de Lyon où elle étudie le chant dans la classe de Brian Parsons et d’Isabelle Germain, et travaille régulièrement auprès de Graham Lilly, Nobuyshi Shima, Fabrice Boulanger, Hélène Lucas, David Selig, Fabrice Pierre, Philippe Forget. En juin 2013, elle obtient son grade de master en voix avec la mention très bien. Elle chante régulièrement avec les ensembles Correspondances, Pygmalion, Mélisme(s), Les Surprises, Le Concert spirituel, Les Concerts de L’Hostel Dieu, le Concerto Soave. On l’entend également dans le répertoire d’oratorio, et elle participe à de nombreuses master classes.

 

Le programme qui sera interprété a fait l’objet d’un enregistrement en août 2017 pour le label L’Encelade.

 

L’église Saint-André est le seul édifice qui reste de l’abbaye bénédictine originelle, fondée vers 800, et qui eut une grande importance dans l’accueil de la population franque venue du Nord de l’actuelle France, les premiers colons de la région. Cette église à nef unique, relativement large pour l’époque, avec un transept assez fort, est réalisée en galets de rivière. Le chœur est doté de deux absidioles bien visibles de l’extérieur. Comme tout édifice roman, les ouvertures sont rares, étroites et en hauteur, de façon à éviter les attaques. Le bâtiment est massif, solide. Le chevet est décoré de lésènes et d’arcs aveugles.

 

À noter : le linteau de la porte d’entrée est une réplique du magnifique linteau de l’abbaye de Saint-Génis-des-Fontaines, réalisé quelques années plus tard par un sculpteur qui ne possédait malheureusement pas la même sûreté technique que son prédécesseur.